b-Quand et à quelle fin a-t-il été créé ?
Facebook est né à Harvard : il est à l'origine, le réseau social fermé des étudiants de cette université avant de devenir accessible aux autres universités américaines. La vérification de la provenance de l'utilisateur se faisait alors par une vérification de l'adresse électronique de l'étudiant. Le site est ouvert à tous depuis septembre 2006 et il a éte crée par Mark Zuckerberg.
“As-tu un compte Facebook” est devenue une question fréquente au sein de la nouvelle génération.Facebook reçoit 22,5% du trafic hebdomadaire mondial des réseaux sociaux (Universal McCann, 2008). Nous nous demandons donc s’il est possible pour le réseau social de monétiser à profit toute cette popularité.C'est un fait : Facebook prend de plus en plus de libertés avec les informations contenues dans votre profil.
Nous nous poserons d'abord la question de savoir : A quoi sert Facebook ??
Cette reponse est celle Judith Donath qui a ecrit un livre sur le role de Facebook
Beaucoup de gens en évoquant Facebook dénoncent son « mur de futilité ». Ils ne comprennent pas de quoi ce mur est le signe. Pourquoi Facebook est-il si trivial ? Que signifie la futilité des échanges qu’il incarne ?
Judith Donath : Ce à quoi servent des sites sociaux comme Facebook n’est pas d’échanger des informations importantes, mais ils fournissent le moyen de garder le contact avec quelqu’un, montrer que vous portez de l’attention à quelqu’un. Certaines personnes s’en servent pour annoncer des choses importantes et attendre des réponses de leurs amis, mais la plupart s’en servent juste pour rester en contact. Quand vous lisez de près ce que les gens échangent quand ils parlent ensemble, spécialement avec leurs amis, la plupart du temps, cela n’a pas grand sens. Beaucoup de conversations se construisent autour de « Salut, comment ça va ? », « Qu’est-ce que tu fais ? ». Sur le mur de Facebook, on retrouve le même type d’échanges que ceux que nous avons dans la vie réelle, et cela ressemble plus à un toilettage social bien souvent qu’à un moyen de transmettre des informations importantes.
Le toilettage social se réfère à Robin Dunbar, l’anthropologue, qui, dans son ouvrage Grooming, Gossip and the Evolution of Language (Toilettage, bavardage et l’évolution du langage), a dressé le parallèle entre nos interactions quotidiennes et le rôle social du toilettage chez les grands singes, à savoir maintenir les liens sociaux.
Ce que l’on fait sur ces sites consiste plutôt à passer un peu de temps, à montrer qu’on fait attention à l’autre, que l’on pense à lui… En offrant un minimum de temps et d’énergie, on garde le contact avec nos relations, on leur confirme les liens que nous avons avec eux.
Outre son aspect pratique , Facebook est aussi une entreprise très lucrative.
'introduction en Bourse la plus attendue de l'année est désormais imminente. Après des mois de rumeurs, Facebook a déposé mercredi soir son premier document d'introduction auprès de la Securities and Exchange Commission (SEC). Les premières actions Facebook mises sur le marché pourraient s'échanger dans trois mois.
Ce prospectus ne présage en rien de la valeur de la société et des détails de l'opération, mais révèle en partie les rouages du réseau social le plus populaire au monde. Au 31 décembre, Facebook comptait très précisément 845 millions d'utilisateurs, dont 483 millions se connectaient quotidiennement et 425 millions se connectaient au réseau depuis un terminal mobile.
En 2011, Facebook a réalisé un chiffre d'affaires de 3,7 milliards de dollars, en croissance de 88% par rapport à 2010, et dégagé un bénéficet net de 1 milliard de dollars. L'essentiel du chiffre d'affaires a été réalisé sur la publicité (3,15 milliards de dollars). La part de l'international est croissante dans les activités du réseau : en 2011, les Etats-Unis ne pesaient plus que pour 56% du chiffre d'affaires, contre 62% en 2010.
Facebook devrait lever 5 milliards de dollars, et pourrait être valorisé entre 75 et 100 milliards de dollars. Ce qui placerait l'opération loin devant celle réalisée par Google, qui avait vendu pour 1,67 milliard de dollars de titres en 2004.
Le document nous apprend aussi que le fondateur de Facebook Mark Zuckerberg est actuellement rémunéré 500.000 dollars par an, et la numéro deux de la société Sheryl Sandberg, 300.000 dollars. Au 1er janvier 2013, il est toutefois prévu que la rémunération de Mark Zuckerberg passera au chiffre symbolique d'un dollar annuel.
Le fondateur du réseau social reste, avant l'introduction en Bourse, le premier actionnaire de la société avec 28,4% des actions et 28,2% des votes. 8,4% des actions et 28,2% des droits de vote. Parmi les autres actionnaires importants de Facebook, on trouve James Breyer (11,4%), le fonds d'investissements Accel Partners (11,4%), Dustin Moskovitz (7,6%) et le fonds russe DST (5,4%).
Un pari sur les revenus futurs
En cette période de pré-introduction en Bourse, la société va devoir justifier le niveau de ses revenus, qui sont encore loin d'atteindre ceux des autres géants du Net, les Google, eBay ou Amazon. Au cours de ses huit années d'existence, la croissance des revenus n'a en effet jamais été la priorité de Facebook. Mark Zuckerberg et ses conseillers, au premier rang desquels le cofondateur de Napster et aujourd'hui investisseur Sean Parker, se sont concentrés sur le produit et l'expérience utilisateur. C'est d'ailleurs le thème de l'une des scènes du film « The Social Network », consacré au réseau social, où Parker conforte Zuckerberg dans ses choix au détriment de son associé Eduardo Saverin qui souhaitait développer la publicité sur le site.
En termes de publicité, Facebook a effectué beaucoup de tests. Mais il n'a pas encore trouvé la formule magique qui permettrait de mettre à profit la formidable masse d'informations qu'il détient sur ses utilisateurs. La principale valeur pour les annonceurs reste la possibilité de construire une communauté autour de leurs marques et de la fidéliser. La difficulté à mesurer avec précision le retour sur investissement les a sans doute freinés, à la différence des investissements réalisés sur les liens sponsorisés de Google, par exemple.
Reste que les perspectives sont immenses. Et la publicité n'est pas la seule source de revenus de Facebook. L'autre grand atout du réseau social est d'avoir construit un véritable environnement. A la manière d'Apple, il a su fédérer autour de lui une galaxie de sociétés qui utilisent sa plate-forme et constituent un puissant levier de croissance. C'est notamment le cas des éditeurs de jeux sociaux comme Zynga, qui doivent lui céder 30 % du montant de leurs transactions. Le document remis à a SEC indique d'ailleurs que Zynga pèse pour 12% des revenus de Facebook.